Une vie simple, Europe tour Challenge

LE DÉFI

Le premier tour d’Europe en footbike ! Plus de 20 000km, des millions de kicks, en solo et en autonomie, pour un tour solidaire et humaniste, en quête de la vie bonne et en récoltant des dons pour une association. Départ : mi-novembre 2015.

En ce moment je suis (dézoomer la carte) :

 

Une aventure à travers les saisons, un défi physique et mental durant lequel il me faudra affronter en trottinette les climats et la géographie du continent pendant plusieurs mois (environ 1 an). Pour principal soutien : mes jambes et vos encouragements :)

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Je serai en solo et sans assistance, portant le nécessaire pour être en autonomie (manger, dormir, kicker), dans un esprit ultra-léger.

  • L’Europe au défi

En arrivant à Budapest le 4 septembre 2015 lors de mon précédent périple (Nantes-Budapest pour Café Sauvage), je me suis retrouvée au coeur de l’actualité mondiale. Au fil des nombreux trains pour revenir vers la France, j’ai emprunté le même itinéraire que les populations en provenance du Moyen-Orient qui tentaient de rejoindre l’Allemagne, et j’ai assisté à différents moments de cet exode.

L’Europe était alors sommée de prendre position et de faire des choix « de civilisation » ; les conduites diverses, parfois tranchées, révélèrent à nouveau une crise d’identité et de direction qui n’en finit pas de refléter la difficulté à imaginer et mettre en oeuvre un monde commun meilleur, désaliéné, construit dans la diversité et la solidarité. Révélèrent la peine à appréhender l’unicité complexe de l’éco-système mondial : la course folle vers le « progrès » et l’accumulation des biens et des richesses se joue sur tous les continents, dont les centres et les périphéries, les riches et les pauvres, l’économie des mouvements, les tensions et les difficultés, les crises identitaires, sont liés en une seule respiration planétaire (ce qui n’en fait pas un système simple et monolithique). Il faut remettre systématiquement dans cette perspective et dans un aller-retour continu des points de vue les événements « locaux », pour voir ce que de tels afflux nous disent en réalité de nous-même, (à ce moment-là : européens, capitalistes, consommateurs, en guerre), des rôles que nous jouons, des conséquences de nos actes quotidiens au niveau global.

J’ai alors rapidement décidé que le prochain challenge s’inscrirait en partie dans les champs géographique, identitaire, civilisationnel et politique de cette actualité. En me lançant dans un tour du continent européen, j’interroge toutes ces notions, et je lance un défi optimiste et constructif à « l’Europe », considérant qu’il revient à chacun d’agir chaque jour en révolutionnaire : toute invention en acte est immédiatement une pierre de plus à notre édifice monde, qui est une construction permanente et foisonnante. C’est d’ailleurs là où réside notre capacité d’action. Il s’agit d’un agôn (un débat/combat politique) où il nous faut peser plus lourd que l’adversaire (fût-il en nous-même), tâcher d’incarner, en tissant plus finement que lui dans l’étoffe du présent, la perfectibilité humaine, toujours en devenir, jamais achevée. 

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  • Un voyage le long du réseau Eurovelo

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Je suivrai le réseau des véloroutes européennes, afin d’effectuer un tour d’Europe du Sud vers l’Est, puis vers le Nord et l’Ouest ! Il pourra y avoir de l’improvisation en cours de route, concernant l’ordre des pays visités et l’itinéraire emprunté (état des routes, événements, etc).

L’initiative Eurovelo est elle-même une tentative de fédérer l’Europe autour de la notion de mobilité responsable et durable. C’est aussi une belle façon de valoriser les joies du déplacement à propulsion humaine. C’est pourquoi, pour consolider le sens de ce voyage, je me base à nouveau sur ce projet et ses tracés, pour beaucoup en cours de réalisation (un travail de titan à échelles multiples, qui mobilise organismes, associations et institutions régionaux, départementaux, nationaux et européens pour coordonner cet immense réseau et sa concrétisation progressive).

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  • Une aventure unique et sportive

Je ferai face à des conditions difficiles (hiver, relief, états des routes, etc.) et des événements inattendus.

Partant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, je descendrai tout d’abord vers la pointe de Tarifa en Espagne pour atteindre le point le plus au sud de l’Europe continentale. Je ferai alors face à Tanger ! Les Âlpes et le redoutable col de Tende m’attendront avant de traverser l’Italie jusqu’à Venise. Puis les côtes méditerranéennes et les richesses innombrables de l’Europe centrale, avant d’atteindre Athènes, coeur historique de la rationnalité occidentale parmi les coeurs historiques de la civilisation européenne. Je tenterai une sortie en territoire turque pour rejoindre Istanbul, et questionner encore la malléabilité des frontières, des jeux d’identités, de cultures, des plateaux charnières entre les mondes…

La suite sera une très longue remontée vers Nordkap (NO), le point le plus au nord, en traversant le continent en son centre-est ; en essayant à nouveau d’aller « provoquer » la carte par la Russie et Saint-Petersburg ; en frappant le sol finlandais sur toute sa hauteur jusqu’en Laponie (en été si tout se passe bien), en coursant le soleil et la révolution terrestre.

Puis il me faudra pour redescendre combattre le relief norvégien tout en profitant de ses sublimes paysages nordiques. Arriverai-je à temps pour une traversée par la mer entre Bergen et les îles Shetlands (quelques ferries durant la période estivale) où serai-je contrainte de boucler le tour par les terres ? Et réussirai-je seulement à arriver jusque-là ?

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Ce sera aussi bien sûr une aventure partagée, une façon de s’attarder et de s’engager sur des chemins résolument optimistes, avec vous. Une tentative de générer des solidarités à petite et à grande échelle.

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  • Une quête de la vie bonne, en ambassadrice du « slow travel »

A la rencontre des cultures et des gens, afin d’apprendre d’eux, en quête de sens et de visions, je tenterai également d’être ambassadrice d’une manière durable et humaniste de voyager, tout en défendant une façon simple et saine de vivre de peu.

Pour les raisons évoquées plus haut, changer d’abord sa propre façon de vivre et de voyager est la première étape vers une justice sociale globale (les possibilités d’accès pour chacun au miminum requis pour mener une vie bonne – c’est là qu’est nécessaire tout le travail philosophique et la quête engagée pour en définir le contenu et la nature), et sans doute le premier pas vers une vie heureuse.

  • Un voyage solidaire et citoyen

Je récolterai des dons pour une association sur la durée du voyage.

Une association locale, et qui oeuvre pour un changement à la racine de nos activités, à l’endroit d’où je partirai (Caen, la Normandie, la France, etc). Je reste convaincue, comme beaucoup, qu’en agissant le plus en amont possible de la chaîne des causalités (c’est à dire également le plus en retrait des effets de loupe et de déformation cognitives dans lesquels nous plonge la megamachine spectaculaire médiatique), et là où se joue potentiellement notre capacité à être libre (la recherche de souveraineté sur nos désirs et nos vies non aliénées par fétiches et marchandises de toute nature), le reste suivra : j’ai plus d’impact politique en encourageant une initiative locale qui transforme le rapport de ma communauté de citoyens à son propre terreau civilisationnel et à sa propre condition humaine, plus de pouvoir à long terme pour changer par répercussion le monde en tout endroit. C’est pourquoi je ne choisis pas de rouler pour une association internationale d’aide aux réfugiés par exemple (ce qui ne signifie pas que leurs actions soient dispensables), mais pour des gens qui s’engagent à l’autre bout, au début, du spectre causal (qu’est-ce que je mange, comment sont produits et circulent les biens dont je fais usage, comment et de quoi je vis, etc) .

  • L’association : Bande de Sauvages

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Contexte

Lors du Nantes-Budapest, je roulais en récoltant des dons pour Café Sauvage, un lieu d’accueil et d’échanges participatif qui invitait à la créativité sociale et solidaire. Ce laboratoire citoyen est l’un des projets très concrets d’une initiative plus large : Bande de Sauvages.

Pour ce périple de bien plus grande ampleur qu’est le tour d’Europe, il m’a paru évident de continuer à m’investir dans ce projet, qui lance en cette fin 2015 de nouveaux défis locaux à nos modes de vie et de pensée. Je souhaite accompagner ce véritable vivier de réflexions et d’expérimentations à ma façon, en en parlant, en récoltant des dons tout au long du voyage, en faisant résonner des valeurs et des convictions partagés, à différentes échelles (voir présentation du challenge ci dessus sur le local/global).

Le site de l’association Bande de Sauvages : http://www.bandedesauvages.org

Bande de Sauvages

Créée en 2012, sa ligne directrice est de « réfléchir et mettre en place des projets collectifs autour du bien vivre ensemble, en cohérence avec notre environnement (qu’il soit humain, urbain et/ou naturel) ».

Une expérimentation qui se traduit par une myriade de projets concrets (Café Sauvage, Caravane Sauvage, et d’autres initiatives qui vont voir le jour très prochainement que je soutiens avec coeur et dont je parlerai !), et dont l’une des valeurs phare est la co-construction, l’aspect participatif du vivre ensemble, car « car pour bien vivre avec soi même, il faut aussi bien vivre avec les autres ». Comment ? En faisant « du lien, en valorisant l’entraide et la mise en réseau des individus quels qu’ils soient, et structures diverses, quelles qu’elles soient (réseaux, sociétés, associations, organisations officielles ou non, structures informelles…) ».

Sans jamais oublier légèreté, humour et petits décalages qui génèrent souvent émulsion et idées, l’association a pour principe phare la « manière collective, créative et toujours honnête, avec des valeurs de respect et de bienveillance des autres et de l’environnement qu’il soit humain ou naturel (en sachant que l’être humain est issu de la nature), et en gardant à l’esprit qu’il faut bien s’amuser pour vivre! ». Une légèreté qui n’a rien de superficiel, mais semble plutôt reconnaître la préciosité fugace mais perpétuellement reconduite des formes de vie et d’interactions. Des mondes dont nous avons pour tâche commune, parfois sans nous en apercevoir, de tirer une éthique.

C’est une association agréée d’éducation populaire et d’interêt général, adhérente au réseau des cafés culturels associatifs et affiliée à la ligue de l’enseignement. Elle a reçu le prix calvados durable 2014.

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  • Participez !

Faire un don à l’association Bande de Sauvages, quels que soient vos moyens et votre envie (la participation est libre, et tout sera reversé à l’association) et ensemble nous aurons contribué à améliorer (un peu) le monde !

C’est par ici !

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